Prêts à payer 10, 20 ou 30% de plus pour la sécurité

Tout le monde semble s’accorder sur le fait que la globalisation des productions et la mutualisation des stocks à fait long feu : jusqu’à quand ?

Le monde est pavé de bonnes intentions et le virus « COVID-19 » va certainement laisser des traces positives indélébiles dans nos façons d’agir mais chasser le naturel, il revient au galop…

Posons la question brutalement : serons-nous prêts à payer 10, 20 ou 30% de plus pour certains biens et articles afin qu’ils soient produits dans nos pays ou nos régions à la fin du confinement ?

Même en demeurant optimiste par nature, nous pouvons en douter très fortement. Les bons vieux réflexes reviendront et la chasse aux prix réduits commencera dès la fin de cette pandémie. Il est vrai que pour certaines entreprises ou beaucoup de ménages, des prix plus élevés ne seraient pas supportables et des aménagements devront être trouvés.

Dès lors, il faudra se poser les bonnes questions : que voudrons-nous ou pourrons-nous produire localement afin d’avoir les meilleures garanties d’approvisionnement et/ou une qualité supérieure ? et quels compromis serons-nous prêts à faire à ce sujet ?

Les gens oublient un peu vite que si les gouvernements et certaines entreprises ont mutualisé les stocks et acheté dans des pays lointains très (trop ?) concurrentiels, c’est qu’ils faisaient pression sur ces mêmes organisations afin de bénéficier de bas prix ou de ne pas avoir des hausses d’impôts…

Lorsque nous voulons payer le minimum pour nos produits de consommation et que nous voulons pouvoir aller à l’autre bout du monde pour trois francs six sous, ne sommes-nous pas tous coupables ou ne contribuons-nous pas à scier la branche sur laquelle nous sommes assis ?

Ne soyons pas défaitiste ou grincheux : au contraire, si nous nous comportons comme des adultes responsables et que les gouvernements soutiennent les bonnes initiatives, nous pourrons tous tirer profit de cette crise sanitaire sans précédent et aménager nos sociétés avec logique, pragmatisme et durabilité.

Et même si nous ne pouvons plus manger des fraises en hiver, acheter un article en Asie et l’obtenir en 2 jours ou aller « s’éclater » à Barcelone pour un petit weekend, nous pourrons très bien survivre et nous épanouir. Cela ne signifiera pas retourner à l’âge de pierre, mais peut-être à l’âge de raison.

Bon courage et prenez bien soin de vous.

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