Ne dit-on pas qu’une crise constitue souvent une « malheureuse bonne opportunité » pour se réinventer ? La pandémie que nous vivons a au moins le mérite d’initialiser certains débats, même si le prix à payer est lourd.
En temps normal, les espaces de travail et la gestion des infrastructures ne sont pas de thèmes porteurs dans la plupart des entreprises, car ils sont vecteurs de coûts. La crise démontre néanmoins que ces secteurs sont déterminants.
L’anticipation et la planification font partie de l’ADN des dirigeants, tout au moins, c’est ce que l’on peut croire. Néanmoins, la situation actuelle montre un désarroi, pour ne pas dire une désorganisation, dans des entreprises que l’on croyait bien préparée. On pourra répondre que la situation était tellement inattendue et exceptionnelle qu’il était impossible de s’y préparer.
A y regarder de plus près, on doit admettre que le choix des dirigeants était souvent dicté par la pression des investisseurs cherchant des profits immédiats or « prévoir » c’est investir dans le temps.
Les espaces de travail et la gestion des infrastructures (FM) font partie de secteurs orientés vers le moyen-long terme et le rythme effréné de certains acteurs économiques ne permet pas d’être synchrone à ce niveau.
Sans verser dans la paranoïa, certains patrons seraient avisés de se poser la simple question « et si… ? » : Et si mon outil de production n’était plus accessible, et si mes employés ne pouvaient plus se déplacer, et si mes clients se tournaient vers d’autres solutions ?
La solution maximale n’est souvent pas possible pour des raisons financières ou techniques mais disposer de 2-3 scénarios de crise et investir dans des solutions un peu plus onéreuses mais fiables devraient guider les directions d’entreprises.
Néanmoins, il faudra avoir le courage de revenir à une forme de normalité : ceci est parfaitement possible si l’on dispose d’une excellente communication, d’une flexibilité minimale et de plans « B » testés régulièrement.
Ces prochains mois vont être de vrais challenges pour beaucoup. Il n’en demeure pas moins que la plupart des acteurs, en Suisse notamment, ont fait et feront preuve d’une grande résilience.
Courage et bonne fin d’été