Qui n’a jamais été confronté aux incohérences d’un CEO en matière d’investissements et de charges ? Selon nos expériences, peu de monde en fait.
Il faut constater que la plupart des CEO n’ont qu’une vague idée des conséquences financières de leurs choix en matière d’investissements et de charges logistiques lorsqu’ils peuvent marquer l’entreprise de leurs empreintes.
Ces CEO refusent d’écouter les arguments des praticiens et répondent qu’il s’agit de leurs choix, que l’investissement est fait sur la durée. La décision du roi en quelque sorte sur le mode « je choisis et débrouillez-vous avec cela ! ».
Or, ces choix « émotionnels » sont souvent catastrophiques en matière de charges financières et/ou opérationnelles à termes :
• L’utilisation de matériaux « trop » nobles demande un entretien particulier, donc plus onéreux à l’usage.
• Ces mêmes matériaux nobles doivent être protégés au risque de ne plus refléter leur qualité en cas d’usage intensifs.
• Le rapport qualité/prix n’est souvent pas équilibré : seuls certains yeux exercés sont à même de détecter l’utilisation de matériaux nobles.
Cependant, il ne faut pas confondre la durabilité et la fonctionnalité – qui sont souvent proportionnelles au niveau des investissements – et le « luxe pour le luxe ». Il faut choisir des matériaux et des installations qui vont perdurer, sans tomber dans l’excès.
A qui donc profite le crime ? Ils sont beaucoup selon nos connaissances du sujet, mais nous ne voulons vexer personne…
Plus sérieusement, il faudrait que les CEO apprennent aussi à choisir une ligne directionnelle : on ne peut pas investir des sommes folles dans des « futilités » et refuser des petits investissements utiles au quotidien pour les collaborateurs par exemple.
Or des choix iniques sont souvent effectués sans aucun sens éthique. Les affaires sont ce qu’elles sont, mais il est probable que les nouvelles générations ne seront plus dupes de certains travers.
Il faut espérer que la crise sanitaire vécue en 2020 et 2021 aura replacé le débat avec des approches plus pragmatiques et que les CEO auront appris à différencier l’utile du superflu pour le bien de leurs entreprises et leurs collaborateurs.
Bon vent, bon courage et bonne lecture.