On parle rarement des trains qui arrivent à l’heure alors qu’il s’agit – en tout cas en Suisse – de la très grande majorité des cas. Cette formule est également valable pour les entreprises : la majorité d’entre elles connaissent une constante voire forte croissance du chiffre d’affaires et des volumes…
Cette progression des commandes, des volumes et/ou du personnel s’accompagne souvent de défis sous-estimés :
• Comment augmenter les états de personnel sans déstabiliser l’équilibre financier : avec du personnel fixe, temporaire ou les deux ?
• Comment augmenter les espaces d’activités ou de stockage en maintenant le bon équilibre entre les charges fixes et des revenus potentiellement variables ?
• Peut-on conserver la structure organisationnelle et la répartition des tâches lors d’une forte croissance ? et si non, comment procéder ?
• Peut-on conserver l’approche immobilière, des espaces de travail et du Facility Management (FM) avec un changement de taille d’entreprise ?
Selon le dicton, il ne faut pas avoir « les yeux plus gros que le ventre », mais il faut savoir changer le « braquet de son vélo » lorsque la pente change. Ainsi, il peut être utile changer de locaux, de confier une partie des tâches administratives (RH, légal, comptabilité. FM) à des tiers spécialisés ou modifier sa structure directionnelle.
En se concentrant sur le Facility Management, le changement de taille de l’entreprise doit constituer une bonne occasion pour revoir les processus, la manière d’effectuer les prestations et qui effectue lesdites prestations.
Il devient souvent difficile de gérer le tout en interne et l’apport de forces externes représente une solution. Sans être l’avocat de l’externalisation, il faut reconnaître que les spécialistes sont souvent mieux à même d’apporter une plus-value que le personnel interne, aussi compétent et dévoué soit-il.
Mon expérience dans ce domaine montre que le principal défi vient des directions qui ne veulent pas voir le changement : on ne conduit pas une micro-entreprise comme une PME, de même qu’une PME de 50 personnes n’a pas les mêmes défis logistiques qu’une de 300… Cela paraît évident mais on serait étonné des réponses données par certains CEO ou chefs logistiques lorsqu’on les interroge…
Augmenter les volumes représente une chance mais il ne faut pas occulter les défis en matière d’organisation et de charges. A titre d’exemple en matière de FM on peut :
• Flexibiliser ses charges opérationnelles afin de pouvoir modifier la voilure sans trop de « casse » le cas échéant
• Confier la maintenance, les nettoyages, etc. à des externes
• Changer de technologies ou d’outils et de processus
• Délocaliser ses stocks si les locaux actuels sont insuffisants
• Louer certaines machines plutôt que de les acheter
• Partager certaines ressources avec d’autres entreprises
• Modifier les espaces de travail en y introduisant un modèle hybride
• Etc.
Discuter et s’ouvrir à de nouvelles approches permet souvent de trouver d’excellentes solutions : l’objectif devrait consister à mutualiser les risques et de flexibiliser la structure et non à réduire les charges à court terme.
Belle semaine, bonnes réflexions et bonne lecture.