C’est quand on n’a plus rien qu’on se rend compte de ce qu’on avait…

Doit-on obligatoirement passer par cette étape qui consiste à perdre beaucoup, voire tout, pour apprécier ce que l’on a ou avait ?

Certains ont une plus grande propension que d’autres à devoir perdre pour réaliser tout ce qu’elles avaient.

Sans rentrer dans des réflexions philosophiques du niveau d’une conversation du café du commerce, force est néanmoins de constater que nos sociétés occidentales et nos environnements professionnels notamment ont atteint - dans la très grande majorité - un niveau qualitatif et quantitatif que d’autres parties du monde et les précédentes générations pourraient envier à dessein.

Pourtant, à observer les réactions, les contestations, les critiques qui fusent partout dans nos pays dits « développés », il faut reconnaître que nous avons perdu le sens des réalités. Chacun parle de ses droits en oubliant certains devoirs…

Ne plus pouvoir partir à l’autre bout du monde pour les vacances, devoir choisir entre le fromage ou le dessert au restaurant, ne pas acheter le dernier vêtement à la mode ou devoir renoncer à acquérir la dernière version de smartphone semble irréaliste voir catastrophique pour beaucoup. Comment en est-on arrivé là ?

Certes, les marchés vivent de la croissance et beaucoup aspirent à amasser (toujours) plus, que cela soit sur le plan matériel ou immatériel. Doit-on vraiment posséder plus ou peut-on se contenter de mieux ou de plus supportable ?

La pandémie, la guerre en Ukraine, les troubles en Iran, la remise en cause des démocraties, le dérèglement climatiques, les horreurs que l’on découvre chaque jour devraient nous alerter (enfin) sur la fragilité du monde.

Que l’on ne se méprenne pas : il ne s’agit nullement de déprimer ou de se plaindre sur ce qui est en train de disparaître, mais réagir en toute intelligence et avec pragmatisme.

Quelques réflexions à ce sujet :

• Avons-nous vraiment besoin du niveau de confort actuel ou peut-on faire quelques concessions pour le bien-être de tous, sans pour autant se priver de petits plaisirs ?

• Suis-je vraiment plus heureux en ayant plus (que les autres) ? et pourquoi ?

• Est-ce que je soutiens la démocratie et la vie en bonne intelligence ou fais-je partie de ces personnes qui sont dans la détestation permanente ?

• Ne vaut-il pas plutôt soigner ses clients que de chercher toujours à en acquérir de nouveaux ?

• Se contenter d’un peu moins, est-ce vraiment régresser ?

• Etc.

La santé est un bien inestimable et c’est malheureusement quand on la perd qu’on se rend compte que notre corps est une merveilleuse mécanique que nous avons souvent ignorée et même malmenée.

Ceux qui n’ont rien ou presque nous donnent souvent une belle leçon de vie. Pour avoir un sentiment de perte, il faut avoir possédé : c’est l’abandon qui est le plus difficile à accepter.

In fine, c’est aussi avoir confiance dans l’avenir et dans les autres qui permet d’avancer et de conserver l’optimisme. Nous y arriverons car la nature humaine est pleine de ressources.

Bonne semaine, bonnes réflexions et à bientôt.

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