Le « cas » de la carte de vœux

Le titre de mon post ainsi que son contenu vont certainement surprendre, même s’il n’y a, à preuve du contraire, aucune raison de refuser de parler de cartes de vœux en avril !

Vous l’aurez certainement compris, la carte de vœux n’est qu’un prétexte pour introduire un sujet un peu plus « sérieux » à savoir les attentes que l’on place dans ses interlocuteurs.

Je reviens rapidement à mes cartes de vœux. Depuis plusieurs années et à titre d’exemple, ce sont environ 80% de mes petits messages bien sagement envoyés au milieu du mois de décembre qui ne reçoivent ni commentaires, ni réponses, ni signes de vie des destinataires.

A partir de là, on peut prendre le sujet selon divers angles qui sont naturellement un peu provocateur :

De manière négative, on pourrait affirmer que les destinataires :

• … ne veulent plus entendre parler de vous

• … n’ont plus la politesse nécessaire pour au moins donner un signe de vie

• … estiment que vous ne leur êtes d’aucune utilité.

A l’inverse, nous pouvons aussi penser que les récipiendaires de vos modestes cartes :

• … ont des choses à faire bien plus importantes

• … qu’ils n’avaient plus de timbres à la maison ou avaient perdu votre adresse

• … qu’ils vous apprécient, mais autrement

• … que la prochaine, ils répondront, c’est certain !

Je penche pour la version optimiste. En outre, j’envoie des vœux non pas pour en recevoir en retour, mais parce que cela me fait plaisir d’en envoyer… Ah, l’égoïste que je suis !

Plus sérieusement, il est intéressant de voir le changement opéré depuis une dizaine d’année dans le domaine des réponses et du suivi des affaires, des dossiers. Les fournisseurs, les entreprises, les collègues et les amis attendent que vous relanciez les dossiers s’ils ne se manifestent pas. Cela semble une mode, ou un jeu selon, d’attendre que le partenaire agisse. La procrastination est devenue un sport chez certain : Non mais, pourquoi il s’excite celui-là ?

Il faut constater une ambivalence totale – qui ne semble choquer pas grand monde d’ailleurs – entre être demandeur ou acteur. La même personne sera d’une impatience et d’une arrogance sans limite lorsqu’elle se trouve dans la position du client, mais saura faire patienter ou « tourner en bourrique » son interlocuteur lorsqu’elle est prestataire.

Est-ce pour en faire le moins possible ? J’ose croire naïvement que non. Peut-être s’agit-il tout simplement d’un changement d’époque avec laquelle il faut composer. Croire qu’il s’agit d’un problème générationnel serait totalement erroné.

En effet et c’est très encourageant, de nombreux jeunes sont disponibles, avenants, répondent rapidement aux demandes et apportent un enthousiasme qui fait plaisir à voir. A l’inverse, certains « anciens » sont devenus de véritables réactionnaires face au système et au « bien vivre ensemble », à croire qu’ils sont jaloux…

Dans l’intervalle, je vais continuer à écrire mes cartes de vœux et me réjouis déjà des 20% qui me répondront. Ce n’est pas beau la vie ?

Bonne semaine, bonnes réflexions et à bientôt.

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