La place de travail comme un tout

Dans un monde de plus en plus fractionné et divisé, on arrive même à aller dans cette direction dans le domaine des espaces de travail.

L’environnement politique général penche vers des divisions et les extrêmes alors que le consensus et le compromis devraient être des valeurs cardinales. Il est vrai que la médiatisation et la mise en avant du « moi » ne prêche pas pour la voie médiane, tant celle-ci peut paraître ennuyeuse pour beaucoup : le spectacle doit continuer…

En y pensant d’un peu plus près, on semble revenir à des périodes et principes qui semblaient éculés et à jamais terminés, ceux inspirés du stakhanovisme dans les années 30 ou du taylorisme de la fin du 19ème siècle, qui visaient à optimiser le travail jusqu’à l’extrême. Lorsqu’on se penche sur les souhaits des générations Y et Z, nous sommes très loin du compte…

Dans les entreprises tertiaires européennes, les défis technologiques, la complexité des affaires et la division extrême des responsabilités entre unités s’ignorant, le fait de penser l’espace de travail comme un tout devient une illusion, voire un crime de lèse-majesté.

Nombres d’entreprises mettent en opposition, souvent par ignorance (pas par calculs pervers, espérons), le présentiel et le distanciel, les aspects RH et l’image, la technologie et la sécurité, les refacturations internes et l’optimisation des coûts. Tout ceci débouche sur des incohérences de fonctionnement et finalement une perte de visibilité pour les employés et leurs managers.

Affirmer qu’aménager un coin sympa avec deux-trois plantes vertes dans un bureau, c’est avoir conceptualisé l’espace et intégré les besoins des collaboratrices et collaborateurs, c’est aller très vite en besogne pour rester poli.

Pour obtenir un bon résultat d’ensemble, il faut prendre en compte :

• La typologie de l’entreprise, sa culture, son histoire

• La composition du personnel, ses fonctions et ses besoins

• Les flux et les processus opérationnels afin de les rendre « neutres » et permettre, si possible, le présentiel et le distanciel

• Les espaces et les infrastructures à disposition et quels sont les aménagements possibles

• La technologie incluant le maximum de mobilité tout en assurant la sécurité

• La manière de conduire ou plutôt du leadership demandé par les nouvelles générations.

On le voit, le sujet demande un traitement élargi avec tout ce que cela implique : le fractionnement des thèmes dans un tel contexte ne peut que conduire à l’insatisfaction et à un rapport négatif entre les investissements et les résultats.

Il n’est pas si compliqué de mettre tous les « protagonistes » autour d’une table et d’aborder tous les thèmes, allant du café payant ou non à la place de travail en passant par la manière d’aborder le distanciel. Encore faut-il que le haut management le veuille…

Même si le chemin est parsemé d’étapes, le voyage constitue un tout et si une partie ne se déroule pas bien, c’est toute l’expérience qui est gâchée. Pourquoi en irait-il différemment avec les espaces de travail où l’on passe 8-9 heures ou plus de sa journée ?

Penser de manière holistique demande un effort mais la récompense au bout du processus ne peut être que satisfaisante.

Bonne semaine, bonnes réflexions et à bientôt.

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