Le principe de la chaise vide…

Autant le dire d’entrée, nous ne sommes pas des adeptes de « la chaise vide », quelles que soient les circonstances ou les risques.

Au travers de divers dossiers, mandats, projets auxquels nous avons participé, il a été fort désagréable de constater que cette pratique – quelque peu discutable – devenait monnaie courante, respectivement était pratiquée par certaines personnes ou groupes de personnes précises.

Après réflexion et observation, nous avons constaté que les personnes pratiquant cette approche de la “chaise vide” le faisaient rarement par manque de temps ou par conflit d’agenda, mais beaucoup plus souvent par tactique, par politique, voire - et c’est plus grave - par incompétence. Evoquons les raisons les unes après les autres.

Ne pas être présent peut constituer un avantage tactique c’est-à-dire que l’on peut montrer – par son absence – que le thème n’est pas important ou que l’on ne cautionne pas le projet, l’approche, etc. Cela peut aussi être une manière de rebondir dans un deuxième temps après avoir laissé les « autres » débroussailler les problèmes ou « gagner du temps ».

L’absence « politique » constitue le deuxième argument pour ne pas être présent lors de discussions ou de séances. Il s’agit souvent de montrer que l’on ne cautionne pas telle ou telle personne, que les participants ne sont pas à la hauteur ou que l’on veut pouvoir argumenter plus avant que l’on ne cautionne pas les décisions prises et que l’on ne se sent nullement lié.

Enfin, le principe de « la chaise vide » peut être pratiqué par incompétence, à savoir que l’on ne voit pas l’utilité d’y participer car le sujet n’est pas considéré comme important que cela soit sur le plan technique, tactique ou politique…

Dans tous les cas, les arguments ne sont souvent pas recevables et les dommages collatéraux difficiles à gérer. Au-delà du fait d’envoyer un message à l’organisateur et/ou aux autres participants, cela péjore les rapports de confiance, de collaboration et de « mutualisation » des solutions et fait souvent perdre du temps.

Participer ne signifie pas gagner à tous les coups : c’est le propre des projets, des mandats ou autres défis professionnels. Ne pas faire partie du jeu – ou le faire de manière opportuniste - peut être dangereux : cela montre une forme de faiblesse et surtout que l’on n’est pas capable d’affronter – lorsque c’est nécessaire – d’autres avis, des contrariétés et surtout d’argumenter.

Il est souvent préférable de perdre quelques positions en participant que de rester sur le côté du chemin faute d’avoir défendu ses arguments. Enfin et dans la majorité des cas, le fait de participer enrichit les autres et soi-même, alors pourquoi s’en priver ?

Dans de rares cas, la pratique de « la chaise vide » peut être valable, mais force est de constater que dans la très grande majorité des situations, être présent et s’engager constitue la meilleure manière de prouver son esprit d’ouverture, sa volonté de coopérer, d’aller de l’avant et de vouloir construire malgré les défis.

Le principe « de la chaise vide » c’est une forme de procrastination : c’est reporter à demain ce que l’on pourrait faire, même de manière imparfaite, aujourd’hui. Pourquoi renoncer ?

Bonnes réflexions, belles semaines et à bientôt.

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