Même s’il ne s’agit pas d’ajouter de la peur à l’anxiété, la situation géopolitique mondiale est pour le moins préoccupante : ce qui semblait acquis dans nos démocraties semble remis en cause dans d’autres pays par l’inconséquence, le mépris, l’arrogance et une forme de folie de certains dirigeants.
Alors que l’écrasante majorité des peuples aspire à la tranquillité et à pouvoir vivre décemment, quelques pervers narcissiques en décident autrement. Pourquoi finalement est-ce si facile à ces « va-t’en guerre » de mettre leurs plans à exécution ? Le temps long !
Alors que les vraies démocraties vivent, par définition des adaptations, des changements, des remises en question et des élections ouvertes de manière permanentes, les dictatures tissent une forme de toile sur des années, voire des décennies. Ainsi et de manière très schématique et résumée, on peut dire que les démocraties connaissent le temps court, alors que les dictateurs jouent sur le temps long…
Inutile de citer tous les exemples ou les méthodes tant tout cela est criant et mis en place avec une même logique : verrouiller le pouvoir, rédiger des lois coercitives, supprimer l’éducation ou la contrôler, verrouiller la communication et les médias et mettre en place un système mafieux en faveur d’un petit cercle « d’élus ».
La démocratie connait le temps court qui constitue l’essence même de sa structure et de son fonctionnement. Les débats contradictoires, les élections, les votations très régulières sur les objets sociétaux pour les plus chanceux dont les Suisses, sont autant de chances que de défis pour les démocraties. La plupart des citoyens considèrent ces droits et libertés dont ils bénéficient comme acquis : c’est faire preuve d’une grande naïveté, voire d’inconscience.
L’équilibre peut vite être brisé par des brutes et des arrivistes. Inutile de préciser que la dictature se subit, la démocratie se cultive.
Le temps court des démocraties nous dessert actuellement mais peut aussi être un atout qu’il faut saisir en modifiant rapidement les lois, renforçant les institutions qui peuvent lutter contre ces « criminels ». Il ne s’agit pas d’opter pour un régime liberticide mais être conséquent face à une menace qui va nous toucher toutes et tous à titre personnel dans quelques années.
Et le monde du travail dans tout cela ?
Il est intéressant de constater que certains modèles hiérarchiques ou organisationnels reprennent certains codes, pas tous heureusement, des dictatures. Doit-on s’en alarmer ?
Dans la plupart des cas, les organes dirigeants et la gouvernance permettent une auto-régulation de l’ensemble. Néanmoins, dans certaines entreprises, le doute demeure possible alors que des responsables s’arrogent des droits qu’ils n’ont pas sur le papier…
La rapidité des changements que vivent actuellement les entreprises tant au niveau technologique, humain et des marchés constituent certes des opportunités et influent un dynamisme salutaire.
Le climat anxiogène actuel ne doit pas être un frein mais un signal fort pour nous permettre d’agir à tous les niveaux, étatique, professionnel ou privé afin de préserver nos valeurs, nos droits et nos libertés.
A chaque échelon de notre société – et c’est notre plus grande chance – nous pouvons faire en sorte que nos acquis le demeurent.
Bon début d’été, bonne lecture et à bientôt.