Il faut être deux pour danser le tango : en affaires aussi…

Tout le monde sait qu’il faut être deux pour danser le tango, mais certains oublient qu’en affaires, il faut aussi être au moins deux…

Soyons tout d’abord un peu critique avec le monde actuel des affaires. Si certaines transactions, affaires et démarches deviennent – de force, de gré ou de façade - plus éthiques, la jungle existe toujours et même de plus en plus à certains égards.

On vent du rêve pour tout et n’importe quoi, quitte à « mentir par omissions, périphrases, raccourcis ou élisions ». L’emballage étant devenu plus important que le contenu et les médias sociaux ajoutant des couches « algorithmiques » tous les jours afin de faire consommer, parler d’éthique à ce niveau revient à vendre de la glace à des esquimaux…

Il serait temps de revenir à des bases commerciales plus saine, mais le pouvons-nous, le voulons-nous ? cela n’est pas certain…

L’équilibre en affaires, consiste à concilier les intérêts du client et du fournisseur et qu’à la fin de la transaction, les deux parties puissent dire « nous avons fait une bonne affaire ». Est-ce encore le cas aujourd’hui ? Deux écoles s’affrontent dans ce domaine : celle qui préconise d’en faire de moins en moins, le niveau d’exigence des clients baissant en matière de contenu, d’exécution ; alors que l’autre vise l’excellence et pousse les clients vers le haut en attachant une grande importance à l’ensemble du « produit », de la chaine de production au service après-vente.

En poussant à l’extrême le « tout et tout de suite », nous avons certainement perdu une partie de notre âme dans les affaires. Si un produit peut s’acquérir en deux clics et à bas prix, il perd de sa valeur émotionnelle et transactionnelle : j’achète, je consomme, je jette. Alors que si l’on doit se faire conseiller, apprendre à soupeser, patienter pour recevoir la prestation, celle-ci prend une autre valeur.

Bien que la référence puisse prêter à sourire, St-Exupéry avait écrit dans « Le Petit Prince » que « c’est le temps que tu prends pour ta rose qui rend ta rose si importante ». Avons-nous perdu la patience en affaires ? Les clients sont devenus exigeants et les fournisseurs l’ont bien compris, mais la machine s’est emballée : à beaucoup de niveaux, la dichotomie entre le réel besoin et la proposition est de plus en plus flagrante.

Il est à se demander si une forme « d’éducation aux affaires éthiques » ne devrait pas être enseignée, l’environnement familial ne semblant plus à même de gérer ces bases relationnelles.

L’évaluation de la marche des affaires ne se calcule plus en années, en trimestres, mais en minutes. On peut saluer ce progrès basé grandement sur la technologie, mais sur le plan commercial ? Nous nous gargarisons lorsque les chiffres sont au vert pendant 24 heures, et paniquons et surréagissons dès que le premier indice vire au rouge : est-ce raisonnable ?

Le client et le prestataires ou fournisseurs doivent pouvoir construire sur la durée, au moins pour les affaires « importantes » ou « émotionnellement chargées ». Il faut donc une compréhension et une symbiose entre les intérêts des uns et des autres : nous revoilà la métaphore du tango.

Accompagner le client vers l’excellence, devrait être un honneur : cela semble être devenu une chimère, voire une incohérence. Dans bien des situations commerciales, ce sont ceux qui parlent d’éthiques, qui tuent l’excellence en choisissant la médiocrité. Cela donne à réfléchir. Même si les générations XY et Z trouvent cela inintéressant à l’ère du clic et du spontané, peut-être verront-elles un jour, l’intérêt du partenariat en affaires.

Bonne lecture et à bientôt.

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