Il est intéressant de voir les médias, les grandes entreprises et les individus redécouvrir l’utilité de la mobilité douce ou les espaces de travail multiples pour conjurer le sort d’un certain virus venu d’Asie…
Loin de moi de souscrire à ce que les Allemands désignent sous le doux euphémisme de « Schadenfreude » qu’on pourrait traduire par « plaisir du malheur des autres », mais force est de constater que certaines entreprises semblent redécouvrir l’importance de la mobilité alors que les spécialistes le préconisent depuis des années…
Il est, à mon humble avis, particulièrement regrettable qu’une crise sanitaire soit à l’origine de ces nouvelles réflexions, car avec un peu d’anticipation et de planification, il aurait été possible de s’éviter certains inconvénients à court terme.
Il ne faut pas jeter la pierre à quiconque et demeurer très pragmatique et factuel. Néanmoins, il est à espérer que les plus réfractaires des concepts de travail modulaires, mobiles et orientés vers les activités et non vers une organisation souvent dépassée soient maintenant convaincus du bien-fondé de certaines démarches.
Les aspects environnementaux vont nous pousser à réduire les déplacements dans le futur ou à les organiser de manière beaucoup plus efficace. Les solutions existent pour beaucoup de situation, même s’il faut convenir que certaines entités de production ne peuvent pas bénéficier de tous les avantages de telles solutions.
Pour les autres - on parle ici des entreprises du secteur tertiaire notamment - il est urgent de repenser l’environnement de travail en incluant des solutions plus pragmatiques et innovantes. Que l’on soit un supporter de ces options ou non n’est pas la question mais bien de maintenir la substance de l’entreprise et l’outil de production intact.
Le travail depuis le domicile doit faire partie de ces changements et un pays comme la Suisse se doit d’être à la pointe dans ce domaine, beaucoup de travailleurs étant en permanence en déplacement entre divers lieux de travail.
En outre, notre situation géographique au centre de l’Europe avec son nombre de pendulaires importants venant des pays limitrophes doit nous pousser à repenser notre approche, dans le domaine technologique également.
La flexibilité a certes un prix, mais il est bien moindre par rapport aux autres conséquences…