Les nouvelles technologies ont toujours l’avantage de nous obliger à nous poser des questions sur leurs utilités, leurs potentiels et inconvénients.
Le BIM ou Building Information Modelling en anglais (Modélisation des Informations du bâtiment) fait partie de ces outils au sujet desquels les responsables logistiques et immobiliers seraient bien inspirés de s’informer.
Il faut tout d’abord différencier l’outil BIM utilisé durant la construction d’un immeuble de celui utilisé durant la phase d’exploitation. Si de plus en plus de bureaux d’architectes et d’ingénieurs utilise le BIM, cet outil peut également servir de base pour la phase d’exploitation (partie FM).
Disposer de plans en « 3D » ne représente que la partie émergée ou « ludique » de l’outil qui recèle, quel que soit le fournisseur, de nombreux autres atouts : transfert de données, précision des plans, vitesse d’exécution, risque d’erreurs réduit, etc. Nous pensons que l’ensemble des plans seront « BIM » avec le temps.
Le doute subsiste, au moins à ce stade, quant à son utilisation pour la partie opérationnelle. Le BIM peut supporter beaucoup d’activités et de processus de gestion des bâtiments de l’entreprise. En fonction des informations dont le client veut disposer, maintenir les données actualisées peut néanmoins constituer un véritable travail de bénédictin et demande des connaissances dont toutes les PME ne peuvent disposer.
Nous pensons la technologie BIM devra encore plus se développer, permettre des saisies simplifiées et s’appuyer sur de nouvelles technologies et l’intelligence artificielle (IA) avant d’être un véritable assistant pratique et bon marché à l’utilisation pour les PME tout au moins. Une autre voie consisterait à confier la gestion du BIM à des professionnels FM comme les principaux fournisseurs de prestations en Suisse par exemple.
Les grands groupes ont certainement d’autres ressources financières mais la question devrait être tout de même évaluée car n’oublions pas que pour beaucoup d’entreprises, la logistique demeure une unité de support et non un « Core business ».
Nous ne sommes évidemment pas contre BIM et d’autres supports technologiques, au contraire ! A l’inverse, nous ne pouvons pas encourager les PME à foncer tête baissée dans un tel projet qui demande une vision à 10 ans au moins et des investissements conséquents.
Bon courage et bonne lecture.