Nombre d’entreprises font souvent des choix dictés par les aspects économiques ou financiers. On peut arguer, à juste titre, que c’est le but même d’une société anonyme de générer des profits et de redistribuer les bénéfices aux actionnaires. Dont acte.
A l’inverse, la méthode pour atteindre lesdits bénéfices diverge grandement en fonction des produits proposés. Si certaines entreprises peuvent générer des millions par des « clics de souris », d’autres doivent produire des biens plus « physiques » voire proposer des prestations dont chacune génère une marge se calculant en francs voire en centimes.
Ainsi donc, certaines entreprises sont orientées vers les volumes alors que d’autres travaillent sur une réelle valeur ajoutée.
En ces temps incertains, il est intéressant de constater que ce ne sont pas les modèles d’affaires qui ont été impactés mais le type de produits proposés. Ainsi, le domaine des plateformes informatiques a surperformé alors que les entreprises proposant des prestations « non indispensables » ont vu leurs chiffres d’affaires s’effondrer.
Cela signifie-t-il devoir revoir son modèle d’affaires et proposer d’autres produits plus « porteurs » ? Cela n’est pas certain pour plusieurs raisons :
- La pandémie constitue une période de crise : nous comptons bien revenir à une certaine normalité à plus ou moins brève échéance
- Se diversifier ne signifie pas forcément devenir meilleur : on produit plus mais pas forcément mieux
- On ne peut pas être bon en tout et l’expérience, le bagage accumulé par les collaborateurs et le savoir-faire ne s’apprennent pas en deux jours.
- Certains marchés dits « porteurs » sont matures et entrer dans un tel environnement peut être très couteux.
Le choix pour certaines entreprises ne va pas être simple ces prochains mois. Des alliances vont se former, des structures vont se réorganiser et, malheureusement pour certains acteurs, le marché va se consolider.
Il n’est pas de notre propos de dire si c’est un bien ou un mal : l’économie s’est toujours réinventée, avec ses lots de bonnes et mauvaises raisons.
Comme à la fin d’un bon repas, il faut souvent choisir entre le formage OU le dessert, même si les gourmands répondront « fromage ET dessert ». En matière d’économie, il est à craindre que cela sera « ou » plutôt que « et ».
L’avenir le dira.
Bonne lecture et bon début d’automne