La gestion des infrastructures (FM) est complexe et demande de bonnes connaissances de l’entreprise, son fonctionnement et surtout, exige une stratégie à moyen terme, ce qui a tout pour déplaire à la plupart des managers modernes qui veulent être dans l’action…
En dehors des charges qu’il génère, le FM n’intéresse souvent pas beaucoup de patrons. Or, une bonne stratégie dans ce domaine, adaptée à l’entreprise peut permettre une optimisation des coûts et des processus de manière très sensible (on parle souvent d’optimisation des coûts de 10-20%).
Croire que l’on peut traiter la gestion des infrastructures de manière isolée constitue une deuxième erreur : ce secteur doit être intégré aux processus d’affaires et au secteur immobilier. Troisièmement, croire qu’en externalisant ces prestations FM permet de résoudre tous les « problèmes » est une douce illusion.
Chaque entreprise devrait consacrer du temps à définir la stratégie, l’approche tactique et les processus opérationnels principaux est réviser ces éléments de manière régulière (au moins tous les 5 ans).
A titre d’exemple, l’externalisation ne doit pas être une finalité en soi, mais être le fruit d’une décision dûment réfléchie et ciblée. S’il s’agit du modèle préconisé, il faut faire preuve d’une grande connaissance sur les tenants et aboutissants et prévoir « l’imprévisible » avec l’aide d’experts …
La gestion des infrastructures est souvent en première ligne lors des recherches de réductions de charges par les CEO. Soit, mais « réduire les charges pour réduire les charges » n’a aucun intérêt. Il faut différencier les services de base et de confort, les prestations indispensables de celles effectuées par « tradition », etc.
Il s’agit d’un long processus qui demande du doigté et surtout une indépendance d’esprit qui n’existe souvent pas en interne. Le FM est complexe et sa gestion comporte souvent des « fausses bonnes idées ». Il faut se garder de toute décision hâtive et ne pas se tromper de stratégie. Le recours à des experts externes offre souvent une vision différente, même si l’entreprise demeure naturellement maître de ses décisions.
En ces temps difficiles où la pression sur les charges est très importante, prendre un peu de recul et s’autoriser quelques réflexions ne constituent certainement pas un luxe.
Bon courage, bonne réflexion et bel automne