Les nouveaux concepts de places de travail sont déterminants pour la plupart des entreprises et il faut pousser ces dernières, notamment celles du secteur tertiaire, à les implanter rapidement et de manière conséquente.
Néanmoins, il ne faut pas faire preuve de dogmatisme et d’aveuglement lorsque, en qualité de conseillers externes, nous apportons nos propositions, aussi intéressantes puissent-elles être…
En effet, il est opportun de demeurer pragmatique et humble face à des situations qui ne sont pas toutes identiques. A titre d’exemple, les nouveaux concepts engendrent plus de mobilité, de créativité et de vélocité parmi les équipes. Ces avantages sont également couplés avec des diminutions de charges directes et indirectes.
Ces tendances sont certes très souvent observées car elles constituent des piliers pour opter pour ces nouveaux concepts. Mais il faut demeurer réaliste : Combien de postes de travail dans le secteur tertiaire demandent-ils aujourd’hui de la créativité par exemple ? Combien de patrons encouragent-ils ladite créativité ou une forme « d’émancipation » des collaborateurs en leur laissant une forme de « libre arbitre » ? Combien de processus permettent-ils une véritable flexibilité ? Soyons francs : peu pour ne pas dire pratiquement pas.
On peut naturellement le déplorer en soulignant que les nouvelles générations entrant dans le monde du travail souhaitent cette créativité, cette mobilité de l’esprit, cet apprentissage permanent, cette forme d’indépendance. Mais la plupart des postes sont, encore, répétitifs, peu valorisants et rentrent dans des processus fortement standardisés.
Tout l’art consiste à d’abord changer les mentalités, les approches à la tête des entreprises et, pourquoi pas, certains processus en digitalisant ce qui peut l’être au profit d’activités plus valorisantes et créatrices. Il s’agit là d’un travail de longue haleine et de vulgarisation.
Demeurer franc et honnête avec les interlocuteurs sont des valeurs cardinales : chercher ensemble des solutions pragmatiques et évolutives afin que les nouveaux concepts de places de travail ne soient pas des alibis mais bien des supports ingénieux aux activités des uns et des autres.
Gardons-nous de vendre de la glace à des esquimaux car les meilleurs consultants pourraient se retrouver rapidement cloués au pilori par certains patrons trop enclins à démontrer que seules leurs vérités sont bonnes à prendre… Cela serait très dommage car le potentiel dans ces domaines est immense.
Bon courage, bel automne et bonnes lectures