Quand la neuroscience explique la crainte du changement

La plupart des personnes détestent le changement et voient toute modification de leurs espaces de travail comme une véritable « agression ». La neuroscience explique en grande partie pourquoi l’être humain est souvent réfractaire à tout changement.

Dans un excellent article publié (en anglais) il y a quelques mois par AWA (Advanced Workplace Associates), un certain nombre d’éléments des recherches effectuées en neuroscience sont mis en avant.

On explique par exemple que le cerveau est construit pour la sécurité. Une grande proportion de la capacité du cerveau est dédiée à faire fonctionner les systèmes circulatoires, nerveux, respiratoires, digestifs, rénaux, endocriniens de notre corps sans que nous en soyons conscients.

Afin de répondre à toute situation de manière efficace, le cerveau compare ce qu’il sait d’une situation et se pose la question « ai-je expérimenté ceci auparavant ? ».

Si la réponse est positive, le cerveau prédit que le résultat sera le même que l’autre fois et consomme moins d’énergie. Si la réponse est négative, nous avons besoin de créer cela comme nouvelle expérience. Maintenir de la sécurité dans des conditions inconnues consomme donc plus d’énergie.

La réponse à la peur est plus intense et plus communément expérimentée que la réponse liée à la reconnaissance (car nous sommes probablement programmé pour la survie et donc plus alerté par les peurs). Ceci peut donc impacter notre capacité à collaborer, à résoudre des problèmes et à prendre des décisions.

Le changement n’étant pas naturel et générant une forme de stress pour le cerveau, il est important de l’accompagner par des marques d’empathie, de compréhension et d’encouragement. Le monde du travail constitue un parfait exemple.

On constate malheureusement que beaucoup d’entreprises manquent ces étapes du changement, pensant à tort que les collaborateurs vont s’adapter spontanément. Or, les expériences menées à travers le monde confirment qu’un accompagnement professionnel permet d’accélérer la transition, de réduire les craintes, d’augmenter la collaboration et donc la satisfaction de toutes les parties

Il est à espérer que les leçons tirées de la pandémie et du télétravail notamment permettront aux acteurs du marché d’agir de manière conséquente, pragmatique mais professionnelle.

Bonne lecture, bon début d’hiver et à bientôt.

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