Si la démocratie se construit et se vit grâce à des actes et non par les faits établis, l’entreprise moderne et performante se caractérise par des actions.
Qu’ils sont loin les temps où il suffisait d’avoir une bonne communication pour séduire : aujourd’hui, il faut prouver et démontrer ce que l’on fait, montrer la provenance, la manière dont on produit, avec qui, etc.
Le niveau d’exigence s’est élevé et l’on peut saluer cette tendance à devoir acter et non plus s’appuyer sur l’histoire et la réputation. Alors que ladite réputation se fait sur le long terme, les erreurs se paient immédiatement et c’est peut-être là qu’il faut trouver les limites à la transparence de l’action.
En effet, une entreprise peut proposer d’excellentes prestations et agir en qualité de bon citoyen, une seule erreur peut lui être fatale. C’est pour cette raison que la qualité ne suffit souvent plus, seule l’excellence compte.
Comme pour la démocratie, c’est dans la pertinence des décisions et des actes, dans la recherche permanente de la valeur-ajoutée, du respect des règles et directives qu’une entreprise peut se développer.
Croire que l’on peut s’asseoir sur les acquis de la démocratie est une douce illusion et les nombreux exemples dans le monde ont montré qu’il ne faut presque rien pour remettre en cause des éléments que l’on estimait gravés dans la pierre.
Une entreprise aujourd’hui est confrontée au même phénomène que la plupart des démocraties : une remise en cause des fondements de la société, une contestation presque généralisée des dirigeants, une négation de l’esprit commun au profit d’un agenda personnel et égoïste.
Demeurons réalistes, nous ne vivons pas dans un monde de « bisounours » mais force est de constater que si l’on ne soigne pas son jardin quotidiennement, il peut vite se transformer en une jungle dévastatrice.
A ce titre, il est intéressant de tisser un parallèle entre la démocratie et l’entreprise : toutes deux sont le résultat d’une longue construction, d’un support quotidien à respecter les valeurs, les objectifs de la société.
2021 sera une année de transition à la suite de la pandémie : il sera intéressant d’observer si les entreprises, comme la démocratie, finiront par triompher du marasme et des doutes actuels tout en se réinventant ou si les extrêmes gangrèneront la société. Restons positifs.
Bonne réflexion et bonne lecture.