Soyons fous et imaginons une nouvelle approche du Facility Management, ou tout au moins son évolution dans les prochaines années.
Alors que nous sortons à peine d’une grave crise sanitaire avec le COVID-19, certains pans économiques doivent se réinventer pour pouvoir survivre ou mieux pouvoir retrouver les fondamentaux qui ont fait leurs succès.
Le domaine du Facility Management est orienté, presque par définition et en dehors de quelques exceptions, vers l’exécution quotidienne et les routines opérationnelles, ce qui est indispensable pour toutes les entreprises naturellement.
A l’inverse, il serait intéressant que la branche FM puisse offrir d’autres services ou d’autres formes de prestations dans la gestion des infrastructures et des services. Qu’entend-t-on par-là ?
On parle de plus en plus de « service intégral » et de « l’expérience globale » dans de nombreux domaines. Pourquoi les entreprises FM ne pourraient-elles pas proposer cela à leurs clients ? Les quelques exemples suivants, certes provocateurs, pourraient constituer des pistes à explorer :
• La logistique intégrale des entreprises, allant de la gestion des consommables aux transports en passant par la location de surfaces.
• La mise à disposition de locaux totalement équipés (comme le fond certains spécialistes de « coworking ») avec des contrats « full services » comprenant l’accueil, la conciergerie, la restauration, l’économat, etc.
• La prise en charge et la gestion du mobilier sous forme de contrats de location ou de leasing.
• Etc.
Pour pouvoir proposer ces services, il s’agirait de changer de modèle d’affaires. En effet, la plupart des entreprises FM sont actuellement orientées sur les volumes et non les marges et disposent de ressources financières et de capitaux limités.
En outre, il est rare d’être excellent dans tous les domaines et c’est ce qui freine également la plupart des acteurs à se lancer sur ces pistes.
De plus, un tel changement de paradigme serait possible pour autant que les clients soient disposés à « lâcher prises » sur leur logistique, ce qui n’est pas gagné d’avance. Beaucoup de patrons sous-estiment celle-ci mais quand il s’agit de l’externaliser, ils en font une affaire personnelle. Etrange non ?
Comme pour le monde du travail, il est fort probable qu’on s’achemine vers des modèles totalement hybrides et beaucoup plus flexibles qu’aujourd’hui. Cela pourrait constituer un atout face à des défis de plus en plus complexes pour les entreprises.
Bon choix, bonnes réflexions et bonne lecture.