Depuis le COVID 19, le travail en mode « hybride » semble s’être bien installé dans la plupart des entreprises qui peuvent le pratiquer. Mais qu’en est-il de sa gestion et des compétences du management en la matière ?
Poser la question, c’est y répondre en tout cas partiellement grâce à quelques exemples tirés de la pratique :
• Le chef ne sait pas gérer les modes « présentiel » et « distanciel » en parallèle. Cela n’est pas sa faute car il n’a pas été formé pour cela, mais…
• Les mandats ou missions ne sont pas correctement exprimés, générant inefficiences et frustrations.
• Le contrôle de l’atteinte des objectifs n’est pas effectué de manière professionnelle et systématique.
• Le management n’a aucune idée de la manière dont se déroule les activités en distanciel et ne s’en préoccupe pas d’ailleurs…
• La conduite se fait à deux vitesses : actif avec les présents, totalement absent pour les personnes en distanciel.
• L’émulation entre les membres de l’équipe qu’ils soient en distanciel et/ou présentiel n’est pas à l’ordre du jour du management.
• L’accompagnement des nouveaux collaborateurs n’est tout simplement pas assuré et personne ne se sent « responsable ».
« N’en jetez plus ! ». Si ces options sont celles vécues par l’entreprise, il est clair que cela ne fonctionnera jamais.
Beaucoup trop d’entreprises ont déclaré le « télétravail » comme disposition de base sans en fixer les contours ni accompagner le management et le personnel. Or, il ne s’agit pas d’une science infuse : cela s’apprend !
Il est certain que la pandémie n’a souvent pas laissé le choix du télétravail et tout s’est fait dans l’urgence. Mais passé cette phase, il faut revenir aux fondamentaux du management. Dans sa très grande majorité, le personnel veut bien faire et effectuer consciencieusement ses tâches mais il a besoin d’un guide, d’un support, d’un coach, d’un facilitateur, d’un soutien : cela s’appelle… un chef !
Or sous prétexte d’un changement de paradigme ou de génération, la « conduite intuitive » devient la règle. Pour avoir trop vécu ce genre de situation de « laisser-faire et on verra », cela n’est pas gérable. Si certains collaborateurs particulièrement véloces, intelligents, intuitifs ou débrouillards arrivent parfaitement à gérer cette situation, la plupart ont besoin de règles, de principes et surtout d’un accompagnement bienveillant.
La solution est particulièrement simple : former et soutenir le management ! Ce serait là le rôle des Ressources Humaines qui se sont malheureusement transformées en gestionnaires administratifs des ressources au fil du temps. Les entreprises en paient le prix aujourd’hui…
Des solutions existent naturellement, encore faudrait-il être conscient de la problématique. Gageons que les CEO’s et autres dirigeants sont des personnes intelligentes et pragmatiques qui sauront trouver la voie adéquate. C’est en tout cas notre vœux le plus cher.
Belle semaine, bonnes réflexions et bonne lecture.