Places de travail hybrides : Des règles soit, mais pas trop…

Dans le monde du travail, la réalité a dépassé la fiction : toutes les entreprises qui le peuvent vont maintenir le fonctionnement de leurs espaces de travail en mode hybrides. La faute à la… pandémie !

Il ne sert à rien de savoir si c’est le management ou les employés qui poussent cette solution, l’essentiel étant qu’elle réponde aux souhaits des uns et des autres. Si l’efficience et bonne voire meilleure, le patron sera content et si l’organisation du « worklife balance » est garanti, c’est tout le personnel qui va applaudir.

Tout semble donc aller dans le meilleur des mondes au sein des entreprises, mais il ne faudrait pas aller trop vite car les dérapages sont vite arrivés : le dernier en date semble être la volonté du management et des RH de fixer des règles très (trop) strictes en matière de travail en distanciel notamment.

Le commentaire le plus souvent entendu ces temps en matière de travail hybride évoque le fait de ne pas pouvoir travailler les lundis et/ou vendredis en distanciel : s’agit-il d’une mesure coercitive ou d’une exigence opérationnelle ?

Bien que nous défendions généralement l’approche managériale, il faut bien admettre que dans ce cas précis et dans la très écrasante majorité des cas, il n’y a aucun fondement rationnel à interdire au personnel de travailler en distanciel le lundi et le vendredi.

Nous soupçonnons au contraire certains patrons de craindre une baisse de productivité ces deux jours s’ils ne peuvent pas « contrôler » leurs équipes ou pire de ne pas vouloir « offrir » un weekend prolongé à leur personnel. Mais qui parle « d’offrir » et de « weekend prolongé » ?

Bien entendu, certains collaborateurs qui peuvent se le permettre, profiterons de se rendre dans leur résidence secondaire le jeudi soir ou de ne rentrer à la maison que le lundi soir. D’autres profiterons d’aller voir leur famille dans une région plus éloignée ou simplement profiterons d’organiser une petite sortie. Dans le nouveau monde du travail hybride, n’est-ce pas une possibilité proposée ou est-ce un « crime de lèse-majesté » vis-à-vis du patron ? De là à croire que le management est jaloux car il ne peut pas forcément en faire autant, il n’y a qu’un pas…

Il est surprenant de constater que certains patrons confondent encore « présence » et « productivité ». Ne dit-on pas qu’un collaborateur heureux est beaucoup plus efficace ? Les quelques exemples que nous connaissons montre que le collaborateur disposant d’une certaine liberté va au contraire mettre à profit celle-ci pour s’engager encore plus car il sait qu’il est gagnant.

Elaborer des règlements contraignants pour contrer les quelques personnes peu « coopératives », c’est se tromper de cible et surtout détruire les rapports de confiance avec la majorité silencieuse et travailleuse. Les « brebis galeuses » sont souvent connues à l’intérieur des entreprises : qu’elles travaillent en présentiel ou distanciel ne change rien, le mieux étant de s’en séparer !

Finalement, le management serait bien inspiré d’instaurer au moins un jour de présence pour tous dans l’entreprise afin de pouvoir organiser les séances, faciliter les échanges et permettre au personnel de soutenir l’esprit d’équipe. Encore faut-il que ces journées soient planifiées, organisées et que les activités soient basées sur la communication et non sur la rédaction de courriels…

En bonne intelligence, si ladite communication est au cœur des relations professionnelles, les lundis et vendredis en distanciel devraient avoir de beaux jours devant eux.

Belle semaine, bonnes réflexions et bonne lecture.

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