Les salaires, la juste reconnaissance du travail et le sens donné aux activités professionnelles sont des domaines difficiles à appréhender car il s’agit d’aspects très personnels, au moins en Europe.
En fonction de la génération à laquelle il appartient, l’employé a des définitions et des perceptions différentes par rapport à la reconnaissance et le sens du travail, le tout étant lié à l’activité elle-même, aux attentes personnelles, aux capacités de chacun, à l’éducation et peut-être au niveau de responsabilités.
En outre, les attentes des uns et des autres diffèrent à chaque période de la vie : ce qui semble important lorsqu’on est jeune perd de son acuité à la fin de sa vie professionnelle et inversement.
Néanmoins, si les générations précédentes « vivaient pour travailler », les générations Y ou Z ont une approche beaucoup plus « détachée » ou « pragmatique » par rapport à la notion du travail.
Il est intéressant de se pencher sur les jeunes générations Y ou Z car elles modifient profondément les relations avec le monde professionnel. Citons quelques points intéressants à ce sujet pour les jeunes :
• L’employeur doit avoir des valeurs éthiques, sociétales, inclusives
• Les activités doivent faire sens et s’inscrire dans une certaine logique
• Il faut pouvoir apprendre et pouvoir se développer à sa place de travail
• La possibilité d’échanger sur ses expériences est très important
• L’équité dans le traitement des personnes et des dossiers est une valeur cardinale
• La progression dans la hiérarchie est une possibilité, mais certainement plus une finalité.
Il s’agit naturellement de tendances comportant des variantes. Néanmoins, cela montre que l’aspect salarial n’est plus le cœur du problème, même s’il ne faut pas le sous-estimer.
En matière de motivation, le sens du travail constitue la clé de voute pour l’employé quelle que soit son activité : cela doit correspondre aux attentes individuelles et personnelles.
A ce sujet, il est intéressant de constater que beaucoup de travailleurs se disent satisfaits de leurs missions et de ce qu’ils accomplissent chaque jour : dans bien des cas, c’est le contexte, le relationnel et/ou l’environnement qui pose problèmes. Une fois de plus, le management, la communication et les ressources humaines en général jouent un rôle prépondérant dans les choix et la satisfaction des travailleurs.
Les jeunes générations sont très demanderesses et souhaitent apprendre, se perfectionner, découvrir afin de pouvoir performer, non dans le sens financier mais sur le plan des valeurs humaines et relationnelles et surtout au niveau de l’épanouissement personnel. Pourquoi ne pas y répondre ? il n’est pas nécessaire de révolutionner la manière dont fonctionne l’entreprise mais tenir compte de ces nouveaux paramètres avec pragmatisme.
De manière générale, il est particulièrement avisé de combler certaines lacunes managériales et de proposer un cadre professionnel différent aux générations entrant dans le monde professionnel. Les rapports employés-employeurs seront apaisés et fructueux notamment grâce à l’ouverture d’esprit et la volonté de s’améliorer. Il serait dommage de s’en priver.
Bonne semaine, bonnes réflexions et à bientôt.