Incidences du travail hybride

De nombreuses études ont été maintenant publiées sur le travail hybride et ses incidences ou conséquences.

Si certains aspects « intramuros » à l’entreprise, comme

• La modification de la manière de collaborer,

• Le changement de design des espaces de travail,

• Le style de management,

Semblent évidents pour la plupart des acteurs du monde professionnels, d’autres sont moins directement perceptibles. Plusieurs études de l’Université de Stamford notamment, montrent ces autres aspects, comme les impacts sur les trajets, les lieux de travail et de résidence, etc.

Une de ces études parues en mars 2023 relèvent notamment que la création de startups est facilitée et le nombre de licenciés jouant du… golf en milieu de semaine a doublé !

Revenons sur certains points pour les développer un peu plus :

• La présence sur le lieu de travail doit être valorisante, enrichissante et avec des collègues motivés pour valoir la peine, autrement, le télétravail convient très bien.

• Se déplacer simplement pour faire acte de présence ne fait plus rêver personne et même les supérieurs hiérarchiques prennent des libertés à ce sujet.

• Interdire le traitement et/ou l’envoi de courriels entre 22h00 et 06h00 du matin part d’une bonne intention, mais ne répond plus aux souhaits d’une grande partie des employés qui préfèrent consacrer du temps à la famille et aux proches en soirée et « retravailler » peut-être 1-2 heures plus tard dans la soirée.

• Les espaces de travail doivent être hyper-attractifs et disposer de facilités particulières (services de conciergerie) pour inciter l’employé à se déplacer.

• Les « villes-business » changent au profit des lieux de domicile. Des grands centres urbains, dont New York mais aussi Londres, Paris, etc. se dépeuplent au profit de plus petites villes « de provinces ». Des pans entiers d’activités sont remis en cause, à commencer par les commerces et autres restaurants.

• Des activités ludiques, sportives ou récréatives « en semaine et en journée » se développent. On est prêt à interrompre ses activités professionnelles en journée au profit de 1-2 heures à la piscine ou une randonnée à vélo avec la famille, quitte à travailler plus tard le soir. Ceci demande une remise en cause des plateformes de loisirs.

• Les autorités politiques doivent revoir leurs manières d’appréhender leurs prestations de services aux citoyens, y compris en matière de transports, afin de répondre à ces « clients » beaucoup plus mobiles, voire… exigeants.

Il ne s’agit pas ici de faire l’apologie d’un point ou d’un autre mais simplement de mentionner cette nouvelle réalité post-COVID. Qu’on le veuille ou non, cette pandémie a totalement accéléré un mouvement qui avait été initié depuis plus de 10 ans.

Si « diriger, c’est prévoir », il faut que tous les acteurs concernés agissent rapidement pour retrouver une forme de sérénité professionnelle. Des pans entiers de la société vont encore évoluer, la difficulté étant de savoir à quelle vitesse et dans quelles proportions, des mouvements contraires et/ou « anti » faisant leurs apparitions un peu partout : simples réflexes de conservation ou de clairvoyance : personne ne peut le dire à ce jour.

Bonnes réflexions, belles semaines et à bientôt.

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