Quand l’emballage compte plus que le contenu

Personne ne peut ignorer que nous vivons une période passionnante, tout au moins étonnante, à bien des égards. Que cela soit dans les domaines politiques, économiques ou même dans le privé et le relationnel.

Nous sommes arrivés à un stade où la substance et les contenus ont été (très souvent) balayés au profit de la forme et de l’emballage. Le temps semble manquer à toutes et tous pour écouter, dialoguer, argumenter : une vidéo de 90 secondes sur les médias sociaux devient virale, les prises de position à l’emporte-pièce, les « punch line » et les « like » et les « dislike » font partie du quotidien de la majorité de la population. On peut apprécier ou pas, là n’est pas la question…

Les plus optimistes soulignent volontiers que « tant qu’il y a l’ivresse, qu’importe le flacon », alors que les plus prudents y voient une forme de fuite en avant face aux défis du monde, une altération crasse du discours et une simplification de l’argumentation qui réduit l’Homme avec un grand « H » à une forme d’appauvrissement intellectuel.

Certes il est essentiel de mettre les formes aux discours, aux propos et aux échanges car cela fait partie de nos civilités, de notre savoir-vivre. Néanmoins, la forme ne doit pas se faire au détriment du contenu. Il y aurait tant à écrire dans ce domaine mais nous nous focalisons sur les espaces de travail.

Depuis près de 15-20 ans maintenant, les grandes entreprises et les PME ont adapté leurs espaces de travail afin de répondre à des besoins spécifiques. On cite souvent la digitalisation, les charges financières, les transformations des locaux, des espaces et les souhaits des employés.

Il faut souligner la diversité des solutions retenues en matière d’espaces même si l’on retrouve les mêmes grandes lignes presque partout. Là n’est pas la question, mais bien le fait d’accompagner, de motiver l’implantation et de respecter certaines règles en matière de relationnel, de comportement, de management.

Exprimé autrement, le design peut être « tendance » pendant quelques semaines, mais ce sont les questions de fonds qui importent au-delà :

• Est-ce que le mode de fonctionnement de l’entreprise et des relations a été modifié positivement ?

• Peut-on constater une amélioration de la qualité et du rythme des échanges entre les employés et entre les diverses strates de l’entreprise ?

• Avons-nous progressé dans le domaine des relations humaines et clientèles, de l’espace temporel, de la localisation des échanges ?

• Sommes-nous devenus plus performants, plus flexibles non seulement financièrement mais aussi humainement, plus résilients, plus à l’écoute ?

• Est-ce que nos processus, nos activités font-elles du sens pour nos employés et nos clients ?

Beaucoup d’entreprises s’économisent la remise en question des fondamentaux lors d’un changement d’espaces de travail : notre expérience montre que c’est une erreur qui se paie à termes. Approcher les espaces de travail de manière holistique permet souvent de mettre à plat des aspects sous-jacents importants pour l’entreprise comme les objectifs, les valeurs, les principes, les forces et les faiblesses.

En résumé, procéder au « greenwashing » avec les espaces de travail n’est guère conseillé, car au-delà « de l’emballage séduisant » à court terme, ce sont des questions de fond que le personnel ne manquera pas de se poser très rapidement : le changement commence dans la tête et, in fine, c’est tout le modèle d’affaires qui est impacté.

Bonnes démarches, bonne lecture et à bientôt.

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