S’il est un domaine qui évolue très fortement mais à bas bruit, c’est bien le Facility Management (FM).
Les nouvelles technologies, l’évolution des formations et le professionnalisme général constituent néanmoins des atouts extraordinaires qui permettent de relever des défis toujours plus nombreux et ambitieux, que cela soit au niveau des exigences des clients et utilisateurs, que des contraintes légales ou des programmes de certifications dans tous les domaines.
Selon l’adage, on « ne parle jamais des trains qui arrivent à l’heure ». A ce sujet, les métiers du FM sont extraordinaires, mais également frustrants : des milliers d’opérations sont effectuées jour après jour sans aucun problème et sans que les utilisateurs n’en perçoivent les tenants et aboutissants ; en revanche, à la moindre panne ou à la moindre erreur, le FM est pointé du doigt. C’est peut-être cela la rançon de la gloire…
Plus sérieusement, le monde du FM s’est fortement amélioré et professionnalisé ces 10-15 dernières années en termes de qualité, de traçabilité, mais il s’est aussi très complexifié avec la mise en place de toute une série de technologies, allant de programmes IT comme le BIS, BIM, la GMAO, etc., aux détecteurs, senseurs « intelligents » permettant d’atteindre une qualité de services jamais égalée.
La grande difficulté consiste à trouver le bon niveau de technicité et d’informations qui sont nécessaires ou utiles à l’entreprise. En exagérant un peu, il est possible aujourd’hui d’anticiper, de tracer, de corriger, de mesurer à peu près tout et n’importe quoi dans un bâtiment ou au niveau des utilisateurs. La question est « pour faire quoi ? ».
Il est important de pouvoir différencier l’effet « vitrine » de la prestation utile et/ou nécessaire pour l’exploitation correcte d’un site et de ses utilisateurs. Certains outils, certes très adaptés pour des espaces de haute technicité et d’exigences, ne le sont pas du tout pour la plupart des bureaux, des locaux techniques, etc. de moyennes importances.
Il est donc indispensable de bien cerner ce dont on a besoin et de disposer, le cas échéant de spécialistes « neutres » à même de juger si une application, un outil, etc. un processus va apporter une réelle valeur ajoutée à l’entreprise.
A titre d’exemple, il faut être à même de décider en toute connaissance de cause si disposer d’un BIM d’exploitation ou d’une GMAO (gestion de la maintenance assistée par ordinateur) performants qui exigent des formations pointues de toute une équipe sont plus favorables qu’une solution, certes plus traditionnelle mais offrant des informations « faciles à gérer ».
Il n’y a pas de réponses correctes ou fausses. Il faut simplement mettre dans la balance le coût d’acquisition des outils, leurs maintenances, la formation et le temps nécessaires et les bénéfices que l’on peut retirer avec de telles solutions. Dans certains cas, comme les certifications de durabilité, l’emploi de technologies « automatiques » devient une nécessité, tant la recherche des informations « a posteriori » peut devenir compliquée sans lesdits outils…
On le voit, le FM a fait sa révolution et continue de la faire au prix d’efforts humains et d’investissements technologiques importants, mais il a gagné en maturité, en respectabilité et surtout, devient un contributeur des affaires de l’entreprise.
Le processus n’est pas terminé mais grâce à la miniaturisation, à l’automation, aux nombreux outils sur le marché ainsi que les formations des jeunes équipes, le FM est aujourd’hui considéré comme un pilier des entreprises et c’est amplement mérité.
Bonne lecture et à bientôt.