Au-delà des énormes difficultés sanitaires et économiques qui nous attendent à la suite de la pandémie du COVID-19, il pourrait être opportun de s’interroger dès maintenant sur nos espaces de travail.
Beaucoup ont réalisé leur attachement à leur espace de travail et la place qu’on lui donnait dans la vie avec le confinement. Notre éloignement forcé de cet espace fait d’activités intenses, d’engagements, de rencontres, de contraintes parfois, commence à peser. Ne dit-on pas que les vacances sont magnifiques car elles sont entourées de travail ?
Passé le cap de l’étonnement, de la sidération pour certain, il faut déjà penser à demain et à notre manière d’appréhender notre espace de travail.
Il existe mille méthodes, mille lieux, mille contextes dans ce domaine mais une question centrale demeure : comment être efficace, non seulement en matière de productivité, mais d’approche, de manière de faire, de processus : la localisation et l’espace de travail constituant deux éléments clés.
• Pourquoi devrais-je m’asseoir toujours à la même place alors que mes activités diffèrent ? • Pourquoi ne pourrais-je pas être plus efficace en travaillant 1-2 jours par semaine depuis la maison ? • Pourquoi dois-je avoir un agenda rempli de rendez-vous alors qu’une approche plus spontanée pourrait être plus efficace ? • Qu’est-ce qui m’amène à aller travailler : les obligations et/ou le plaisir de socialiser ?
Il est difficile de répondre à ces questions individuellement. Aussi, il serait temps que les ténors économiques et politiques, car les lois et facilitations sont importantes, s’emparent de ces aspects et proposent des solutions « gagnantes-gagnantes ».
Lors de toute crise majeure comme la pandémie que nous vivons, nous pouvons retirer des points positifs et « réinventer » le monde dans lequel et avec lequel nous voulons vivre et travailler.
Des espaces de travail ouverts, partagés, flexibles, permettant l’interactivité positive devraient être la règle. Le présentéisme n’a jamais signifié productivité, il existe bien d’autres outils pour cela : le leadership, la motivation, les bons outils et espaces, le partage du savoir…
N’oublions pas après la crise que « plus » ne signifie pas forcément « mieux ». Rêvons un peu que toutes les entreprises de ce pays se mettent à réinventer leurs mondes…
Prenez bien soin de vous