La « pensée unique » semble devenir le standard de certaines élites cherchant à confirmer le dogme du « qui n’est pas pour moi, est contre moi » : Une approche binaire qui ne saurait contenter l’exigence intellectuelle minimale que l’on peut attendre de personnes éduquées et bien formées.
Cette approche, pour ne pas dire dérive, devient inquiétante dans un monde caractérisé par une utilisation toujours plus immodérée des réseaux sociaux, réseaux pilotés par des algorithmes flattant les égos et se focalisant sur la unique pensée, excluant ainsi toutes autres références plausibles ou cohérentes…
Ceci est particulièrement inquiétant lorsque cela atteint le monde du travail qui devient de plus en plus égocentré et monolithique. Cette manière d’atrophier le débat est déroutante car elle empêche la discussion, supprime les émulations et annihile les divergences d’opinion.
Or selon l’adage, c’est « de la confrontation des idées que nait la lumière ». Il faut constater que l’instrumentalisation de tout acte devient doctrine : qui ne partage pas la même idée est considéré, au mieux comme un imbécile et au pire comme un ennemi.
Une entreprise qui abandonne la pluralité des idées, la dissertation ou les échanges, sera, à mon avis, réduite à stagner pour ne pas dire régresser. Or, les réseaux sociaux jouent un rôle important dans cette espèce de nivellement des pensées, des idées.
Alors qu’internet était imaginé pour améliorer l’échange des informations, de la culture, des connaissances, on constate que certains réseaux sociaux distillent la pensée unique et le rejet de tout ce qui n’est pas conforme à ses propres idées, à son idéal. Pire, les réseaux sociaux ne proposent pas les avis contraires (sauf les « haters » dans certaines applications) ou les aspects n’entrant pas dans le profil type de l’utilisateur.
Ce changement de paradigme pourrait faire sourire si les conséquences, notamment dans les entreprises n’étaient pas aussi clivantes et dans certains cas, dramatiques : certaines entreprises doivent en effet modifier leurs stratégies tant la pression exercée par les utilisateurs des réseaux sociaux, sans plus aucun sens critique, est forte : de fait, une nouvelle forme de « dictature » s’est insidieusement installée via les réseaux sociaux.
Osons espérer que la plupart des entreprises et leurs dirigeants sauront contourner ces écueils et évoluer dans un environnement plus serein et participatif dans le sens noble du terme.
Courage, bel automne et à bientôt