Le courage des décisions

Prendre une décision, cela signifie s’exposer, montrer une facette de soi-même qui n’est peut-être pas en phase avec ce que l’on veut projeter, c’est finalement accepter de déplaire un peu ou beaucoup…

Certaines théories du « marketing managérial » moderne semblent indiquer qu’il faut être inclusif, tolérant, conciliant, pour ne pas dire mou afin de contenter le plus grand nombre et ne surtout froisser personne. Il y aurait des lustres que cela serait appliqué dans la plupart des entreprises si la recette était aussi simple à mettre en place…

Que l’on ne se trompe pas sur ces propos : il faut bien naturellement inclure, accepter l’erreur, tenir compte des avis contraires voire contrariants : c’est grâce à cela qu’une forme d’humanité peut perdurer dans les entreprises et que le développement de chacun est possible.

Mais ne plus décider ou décider trop tardivement sous prétexte qu’il y a des « opposants » potentiels, que certaines personnes seront frustrées ou que les pairs trouveront une faille dans le processus, c’est faire bien pâle figure face à son cahier des charges.

Sans vouloir pointer du doigt de manière gratuite la gouvernance, force est tout de même de constater que la plupart des règlements techniques et des compétences des entreprises sont devenus complètement illisibles. On assiste soit à des dilutions de responsabilités telles qu’il n’y a plus de responsables pour quoi que cela soit ou l’on constate que le « pouvoir » est concentrer sur un nombre beaucoup trop restreint de personnes.

Il semble pourtant assez simple d’introduire quelques notions faisant appel au bon sens et à la responsabilisation :

• Attribuer les compétences là où se trouve la connaissance et la possibilité d’un jugement éclairé

• Disposer d’un système de hiérarchie décisionnelle qui tiennent compte de la réalité du terrain et de la surface financière de l’entreprise

• Avoir la possibilité de déléguer les compétences à son personnel afin qu’il se sente responsabilisé et surtout qu’il puisse agir

• Concentrer la décision auprès d’un nombre restreint de personnes lorsque cela fait sens ou que la portée de la décision est très (trop) importante : on ne peut pas faire porter la responsabilité aux autres sans que ceux-ci soient formés, informés

• Ne pas confondre « information », « consultation » et « décision » comme c’est trop souvent le cas

• La décision collégiale est certes intéressante mais cela ne signifie pas que tout les membres de la direction décident sur tout : chacun doit pouvoir travailler et décider dans son secteur de responsabilités

• Savoir gérer les exceptions de manière pragmatique en toute connaissance de cause.

Ces quelques principes peuvent sembler évident alors que l’on constate trop souvent dans les faits que cela n’est pas le cas. Combien de fois n’avons-nous pas entendu « je ne suis pas compétent, je dois demander à mon/ma chef(fe) » : oreiller de paresse ? peur de décider ou erreur de casting ou de gouvernance ?

A trop vouloir consulter, on perd l’essence même de la décision, mais ne pas décider, c’est encore pire : le flou « artistique » génère frustrations et incompétences.

Nous sommes certains que les circonstances révèlent les talents, encore faut-il que la gouvernance soit claire, que l’innovation, la volonté d’entreprendre et le savoir puisse pleinement s’exprimer et soient sollicités.

Belle semaine, bonnes réflexions et bonne lecture.

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