La méthode Coué n’est certainement pas toujours la bonne méthode pour se motiver, mais il faut reconnaitre qu’en ces temps incertains et turbulents, elle peut être un bon antidote à la morosité ambiante.
Toutes les informations relatées par les médias sont alarmantes ou peu enclines à nous faire rire : rien ne semble plus fonctionner que cela soit le climat et la nature, la géopolitique et la démocratie ou la santé et les minimums vitaux.
En même temps, certaines personnes se bercent d’illusions via les médias sociaux, trouvant dans ce vecteur des milliers d’amis et d’avis positifs engendrés par des algorithmes dont la transparence n’a d’égal que sa perversité. Vivre dans cette bulle artificielle ne constitue pas une solution à terme, même si cela permet probablement d’échapper à cette période anxiogène.
Il nous reste donc que la bonne vieille méthode Coué qui nous permet au moins de positiver sans arrière-pensée ni honte. Le mot est lâché : positiver !
Dans les environnements professionnels tendus masqués par des attitudes de façades, on peut lire une forme de dépit, de lassitude, de découragement. S’il existe des raisons parfaitement objectives d’être dans ces postures, il faut reconnaître que pour la très grande majorité, une forme d’auto-allumage ou d’auto-flagellation existe. Là également, il faut savoir positiver !
Indépendamment du fait qu’une forme de spirale négative s’installe parfois au contact collègues, il est important de pouvoir mettre en avant le « verre à moitié plein », non par naïveté ou complaisance, mais parce que d’entrevoir les solutions et les opportunités devient salutaire et constitue une nécessité pour l’hygiène mentale.
Le monde professionnel a toujours été dur et compliqué pour beaucoup et cela ne va pas changer ces prochaines décennies. Ce qui change, c’est la résilience et la capacité de résistance face aux défis.
La nouvelle génération entrant dans le marché du travail est particulièrement exposée. Cette génération doit relever de nombreux défis et découvre une méthode, une approche du travail qui n’est plus la sienne. De plus, il faut constater que sa volonté et/ou sa capacité à supporter les contraintes, les exigences semble plus faible comparée aux générations précédentes.
A quoi cela est-il dû ? Laissons les analyses détaillées aux spécialistes pour n’évoquer qu’un sentiment : l’immédiateté des choses a engendré le désir, mais aussi la frustration. Cette génération « Z » notamment peut assouvir (presque) toutes ses envies dans des délais que les générations précédentes n’ont jamais connus : un clic et c’est fait !
L’attente a cela de salutaire, qu’elle permet de réfléchir mais aussi de se réjouir, de patienter, d’imaginer ce que va être le résultat. Or, plus la marche est haute et difficile et plus le succès est, toute proportion gardée, est satisfaisant. Positiver c’est jouir de l’instant présent mais aussi imaginer demain, après-demain comme étant des opportunités, des nouvelles découvertes, des rencontres.
Si tout est immédiat, cette forme « d’adrénaline de l’attente » disparaît et la positivité des choses également. Il est donc sain de franchir des étapes, se réjouir à chacune d’elle plutôt que de vouloir tout, tout de suite.
Plein de gens, de choses, d’événements peuvent nous décevoir, mais la résilience et la positivité aident à surmonter les obstacles et les déconvenues. S’il est bon de prévoir, il est également sain de savourer l’instant présent et les succès d’étapes. Cela permet de positiver et surtout de se sentir mieux. Alors pourquoi renoncer à la méthode Coué lorsque cela est nécessaire ou salutaire ?
Bon début d’été, bons projets, bonne lecture et à bientôt.