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Les mondes du Facility Management et des Espaces de travail sont, par définition, très mobiles et évolutifs.

Vous trouverez sur ces pages des articles techniques, des nouveautés, des bilans de participations à des congrès et conférences auxquels Spaceonmove a participé ainsi que des prises de position ou “billets d’humeur” qui devraient pouvoir vous donner un éclairage particulier dans ces deux domaines. Bonne lecture.

FM et Immobilier : un tout

Certaines notions fondamentales en finance d’entreprise semblent échapper à des managers pourtant issus de formations théoriquement adaptées. Il arrive même que des cadres de grandes entreprises paraissent avoir oublié les analogies élémentaires comme celle de la baignoire qui se remplit et se vide étudiées dès l’école.

Il est parfaitement compréhensible qu’aucun dirigeant ne puisse maîtriser toutes les subtilités comptables ou économiques d’un groupe. Mais il est plus préoccupant de constater que des concepts de base — revenus, valeurs, investissements, amortissements, charges — posent des problèmes à un grand nombre d’interlocuteurs. Et cela, dans des proportions parfois inquiétantes.

Il ne s’agit pas ici de proposer un cours de comptabilité, mais plutôt d’exprimer un certain malaise, voire une forme de stupéfaction, face à l’ignorance, réelle ou feinte, de certains responsables à l’égard de réalités financières pourtant évidentes dans les domaines du Facility Management (FM) et de l’immobilier à usage commercial.

Voici quelques constats élémentaires trop souvent méconnus :

• Un bâtiment de bureaux financé en direct par une entreprise immobilise des capitaux importants. Le choix de le faire apparaître au bilan, de passer par un fonds d’investissement ou un tiers n’est pas neutre : il s’agit d’une décision stratégique.

• La durée d’amortissement de l’investissement immobilier est un levier financier. Au-delà des contraintes fiscales, elle permet d’éviter des à-coups budgétaires et d’optimiser la gestion à moyen et longs termes.

• Fusionner plusieurs immeubles n’entraîne pas systématiquement une baisse des coûts FM. Bien au contraire : selon le niveau de qualité, les technologies intégrées ou la complexité du nouvel ensemble, les charges peuvent fortement augmenter.

• La cohérence entre investissements initiaux et charges opérationnelles se construit dès la phase de conception. Attendre cinq ou dix ans pour organiser ce lien revient souvent à rattraper des erreurs coûteuses.

• L’obsolescence des installations doit être anticipée dès l’origine. Cela permet de planifier leur renouvellement et d’intégrer les charges FM associées dans une stratégie à long terme. • Le partage des postes de travail permet d’optimiser les surfaces et les coûts, à condition que ce principe soit intégré dès la conception du bâtiment. Il s’agit d’un “projet dans le projet”, complexe mais source de gains significatifs.

• Confier des activités non stratégiques à des ressources internes n’est pas toujours efficace. Une combinaison judicieuse entre équipes internes et prestataires externes permet de concilier performance et maîtrise budgétaire.

• À titre indicatif, les charges FM annuelles représentent environ 10 % du coût de construction d’un immeuble tertiaire. Après dix ans, ces frais équivalent donc souvent au prix d’un second bâtiment.

Ces éléments ne sont ni des recommandations ni des conseils, mais de simples constats de terrain, que l’on pourrait qualifier de basiques. Pourtant, ils sont régulièrement ignorés par des professionnels évoluant dans ces secteurs. Et cela n’est pas sans conséquences : dans une entreprise de 500 à 1 000 salariés, les montants en jeu peuvent facilement atteindre plusieurs millions de francs.

La solution ? Favoriser la collaboration entre experts techniques, financiers, opérationnels et immobiliers dès la genèse du projet immobilier. Une approche transversale permet d’aligner les choix techniques avec les enjeux économiques globaux de l’entreprise. Pourquoi s’en priver ?

Bonne lecture, et à bientôt.

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  • Age et Management : aucune corrélation

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    De nombreux exemples montrent qu’il existe de bons, de très bons, mais aussi de très mauvais managers, indépendamment de leurs âges.

    Le véritable défi réside dans la capacité à constituer un réseau ou une organisation capable de sélectionner et de guider les futurs managers avec courage, afin qu’ils puissent s’épanouir sans se perdre dans les pièges du pouvoir ou dans des rôles inadaptés. Dans ces situations, l’urgence d’agir est cruciale.

    Le fait de ne pas choisir le candidat le plus « évident » est particulièrement intéressant, mais cela demande une excellente connaissance de l’environnement et des gens et surtout d’avoir un certain courage…

  • Le budget : outil de pilotage ou casse-tête annuel ?

    Le premier trimestre comptable étant désormais clos pour la majorité des entreprises, le moment semble opportun pour aborder une thématique incontournable : celle du budget.

    Comme chaque année, la planification de l’exercice en cours — réalisée à la fin de 2024 — a certainement représenté une étape stratégique mobilisant d’importantes ressources, en particulier dans les grandes organisations.

    Quelques pistes de réflexion pourraient, peut-être, contribuer à alléger cette charge — tant financière que mentale — lorsque viendra, à nouveau, l’heure de s’y atteler, même si l’échéance semble encore lointaine.

  • La perte du pragmatisme au profit du droit

    Le droit est devenu bien commode : il permet de masquer certaines incompétences et d’écarter tout pragmatisme au profit d’un dogmatisme parfois délirant dans certaines entreprises.

    Mais de quoi parle-t-on exactement quand on évoque le « droit » dans cette démonstration ? Il s’agit de l’ensemble des directives, normes, articles de lois, éléments de conformité — ou compliance — ainsi que des multiples certifications qui orientent les décisions et les actions des entreprises, et donc, de chaque professionnel.

    Il ne s’agit évidemment pas de remettre en cause l’existence de ces normes, devenues indispensables dans un monde hyperconnecté. Il s’agit plutôt de prendre conscience qu’au lieu de favoriser la créativité ou le pragmatisme, elles deviennent souvent des filtres contre l’efficience, des oreillers de paresse, ou des marqueurs d’insignifiance.

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    Il est courant que les dirigeants de grandes entreprises se vantent d’encourager l’esprit d’entreprise chez leurs cadres et leurs employés. Ce phénomène est un abus de langage, voire une naïveté regrettable, car il laisse entendre - en interne comme en externe - que les salariés agissent comme des « patrons » autonomes, à l’écoute des enjeux de l’entreprise. Mythe ou illusion ? Promouvoir le sens des priorités, des opportunités et des défis au sein de l’entreprise est compréhensible et défendable, mais ses effets ne doivent pas être surestimés pour plusieurs raisons : . La transparence (…) . Compétences en matière de prise de décision (…) . La taille comme contrainte (…) . Le détachement par rapport au produit (…) (…).

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